✰ Little stranger de Leigh Rivers
Court mais intense.
C’est chelou, c’est malsain, donc j’ai aimé.
Alors.
J’ai découvert ce livre via Booktok, présenté comme problématique, vendu comme pire que L’Ombre d’Adeline. Bon. C’est pas tout à fait ça. Mais il est chelou. Vraiment chelou. Et c’est exactement ce que j’aime.
Petit disclaimer (parce qu’apparemment on en a besoin) : ce livre est une fiction. Je ne romantise pas ce genre de relation, je sais faire la différence entre le fantasme et la réalité, merci.
La dark romance, c’est pas pour tout le monde. Et c’est ok.
Le livre est hyper fluide, simple, clair, efficace. 250 pages dévorées en une après-midi. Peut-être même trop court.
J’aurais aimé un peu plus de développement sur l’atmosphère malsaine, des descriptions plus profondes de la peur, du malaise, de l’interdit. Parce que là, à part la tension sexuelle (très présente, on va pas se mentir), on ne ressent pas assez le poids du mal. Et c’est dommage.
Prenez par exemple la scène en bas des escaliers, avec le père qui gît dans son sang… ouais, elle panique, mais on ressent ni le dégoût, ni la peur viscérale. C’est assez simplement décrit, comme si le but était juste d’arriver vite au moment où… bah vous voyez.
Olivia est paumée entre bien et mal, et Malachi ? Un psychopathe attachant.
J’ai adoré la narration alternée, avec cette montée en obsession et cette évolution lente, où Malachi change (enfin, façon de parler) pour Olivia. Il décide de parler, de changer, elle fuit mais on sent bien qu’elle est accrochée à son monstre préféré. Et c’est ce qu’elle aime.
Mais alors cette scène du mariage à la fin ???
Grosse frustration. Elle envoie tout valser comme dans un téléfilm au ralenti, et j’ai crié à l’intérieur. J’aurais préféré un Malachi fidèle à lui-même, qui débarque en plein mariage, qui fout un carnage, version glauque, sanglant, violent, comme au début.
Mais non. On reste sages. Peut-être pour pas attirer les flics ? Peut-être parce qu’il prépare un coup en douce ? (Oui, j’ai quand même mes théories…)
Et vu que y’a une suite (pas encore traduite), j’espère que le futur mari humilié reviendra foutre la merde. Parce que c’est clairement un mec haut placé avec des connexions pas nettes. Donc… hâte.
Un livre qui fait le taff, se lit vite, sans prise de tête, mais qui aurait pu frapper plus fort s’il avait développé davantage les émotions autres que le désir. Une étoile en moins pour la fin et le manque d’intensité émotionnelle hors tension sexuelle. Une demi pour le moment final trop film de romance dans la prairie.
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