✒ La fin d'un cycle.
Il ne restait que le vide alors je suis partie.
Il y a des relations qui ne finissent pas brutalement. Elles s’éteignent doucement, usées par les silences, les déséquilibres, les attentes non comblées. On croit aimer encore, mais en réalité, on survit seule.
On passe des nuits à fixer un plafond blanc, à se demander si c’est nous. Si on est trop ou pas assez. On cherche des raisons, on ressasse chaque geste, chaque mot.
Est-ce que je dois continuer ?
Est-ce que j’abandonne ?
Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
Et pendant ce temps-là, on s’éteint à petit feu. On donne tout ce qu’on peut, jusqu’à se vider complètement. On met en pause nos besoins, nos limites, nous même. En espérant que l’autre se réveille un jour, qu’il voit, qu’il rattrape et rassure. Mais rien ne vient.
Alors on s’enfonce, jour après jour, dans un gouffre invisible. Un vide où l’on pleure plus qu’on ne sourit. Et on continue, quand même, parce qu’on s’est trop attaché à l’idée que ça pouvait changer, parce qu’on a peur alors on s’accroche.
Mais un jour, quelque chose casse. Le cœur ne décide plus. Le cerveau prend le relais. Fatigué. À bout. Il crie : stop. Il ne veut plus expliquer, pardonner, espérer. Il hurle que ça suffit que ce n’est plus de l’amour, c’est de la survie.
Et ce jour-là, on comprend que c’est la fin. Pas juste la fin d’une histoire. La fin d’un cycle.
Un cycle qui tournait en rond, qui épuisait plus qu’il n’apportait. Un cycle où on s’est oublié en attendant d’être aimé à notre juste valeur.
Et c’est dans cette fin-là qu’on renaît avec un espace, enfin, pour respirer. Pour guérir et pour se retrouver.
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