✰ Lakestone 2 de Sarah Rivens

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Mes larmes ont rempli le lac

Ce tome 2 m'a fait passer par toutes les émotions possibles. Au fond de moi, je savais que Kai n'était pas mort, donc j'ai suivi le deuil d'Iris en me persuadant que chaque signe pouvait être un indice de son retour. J'ai ressenti la colère quand il l'a rejetée à leurs retrouvailles, la frustration quand elle l'a repoussé, encore furieuse contre lui, et l'attachement quand ils se sont enfin retrouvés. Mais alors que je progressais vers la fin, que l'épisode du chalet, si romantique et poignant, se terminait sous des larmes de bonheur, tout a basculé. J'ai été littéralement brisée. Je crois que c'est le premier livre qui me fait autant pleurer.

Dès les premières pages, j'ai ressenti le poids du deuil qui ronge Iris. Elle m'a brisé le cœur, tentant de se reconstruire en l'absence de celui qu'elle aime. Pourtant, je n'y croyais pas une seconde à cette mort. Kai ne pouvait pas simplement disparaître comme ça, je le savais. Et en effet, le voilà qui réapparaît, mais à quel prix ? Il l'observe dans l'ombre, rongé par une jalousie qu'il tente de dissimuler. Mais pourquoi diable lui a-t-il fallu autant de temps pour se manifester ? Pourquoi ce besoin de maintenir cette distance, alors qu'il la voulait tant à ses côtés ? Parfois, son esprit me laisse perplexe, ses décisions sont aussi imprévisibles que troublantes.

Je dois avouer que la scène des pistolets braqués, tête contre tête, m'a laissée perplexe. Un classique du "enemies to lovers", mais ici, j'ai eu la sensation que l'autrice forçait un peu le trait pour introduire cette tension dramatique. C'était peut-être un clin d'œil, un hommage, mais je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir un léger malaise face à cette mise en scène, comme si elle avait été glissée là par nécessité plutôt que par cohérence avec l'intrigue.

Heureusement, ce tome permet enfin de plonger dans les origines de Kai. On découvre ses blessures, son enfance marquée par les traumatismes, et les dernières pages m'ont complètement retournée. J'ai pleuré, je l'avoue. Ce personnage a su me toucher malgré ses choix douteux, et c'est peut-être ce qui le rend si fascinant. Mais, en même temps, j'ai du mal à accepter cette idée qu'il puisse laisser Iris se décomposer dans son chagrin pour ensuite revenir en mode "plus jamais on se quitte". Incohérent ou simplement complexe ? À vous de juger.

Et puis, il y a cet épilogue... Autant vous dire que je suis restée sur ma faim. Après un dernier chapitre aussi déchirant, où l'on vit la rupture après l'épisode de la cure, j'aurais aimé plus. J'avais besoin de cette lueur d'espoir, ce souffle final qui nous permet de fermer le livre avec un sourire. Kai revient dans l'épilogue, huit mois plus tard. Mon cœur était encore déchiré, je n'avais pas eu le temps de digérer cette absence. Pourquoi attendre si longtemps pour revenir, alors qu'il semblait vouloir le faire dès qu'il a quitté le chalet ? Que faisait-il pendant tout ce temps ? Où était-il ? Ce flou m'a laissée frustrée, comme si l'autrice avait sauté une étape cruciale dans leur histoire. Malheureusement, j'ai eu l'impression que l'épilogue était un peu bâclé, comme s'il avait été rajouté pour garantir un happy end rapide. Dommage.

Je relirai ce tome, quand mon cœur sera guéri. Pour l'instant, je suis encore en deuil. Les clins d'œil au premier tome étaient bien placés, l'histoire se répète avec des mots, des gestes, des schémas familiers mais dans des contextes différents, et cela m'a touchée. Mais malgré tout, je reste avec ce goût amer d'un épilogue trop rapide, pas à la hauteur des émotions que j'avais accumulées.

Alors, que dire ? D'un côté, j'ai adoré ce voyage émotionnel, ces déchirements et ces moments de doute. De l'autre, j'ai l'impression que l'histoire aurait mérité plus de développement, plus de profondeur sur certains points cruciaux. Un tome mitigé pour moi, avec de beaux moments mais aussi quelques faiblesses narratives. J'attends de voir comment tout cela se conclura, car malgré mes réserves, je reste attachée à ces personnages.


Note finale 3,5/5

L'epilogue putain.

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