✰ Hadès & Perséphone de Scarlett St. Clair



Un potentiel gâché.


Introduction – Bienvenue en enfer

Vous voyez cette quadrilogie ?
Celle qui fait fantasmer la moitié de Booktok avec son Hadès en costard bien taillé et sa Perséphone supposément badass ? Ouais, celle-là.
Je l’ai lue. Les quatre tomes. Jusqu’au bout. Avec des yeux grands ouverts et un marqueur rose qui n’a pas survécu au tome 3.

Et maintenant que c’est terminé, j’ai besoin de vider mon sac. Parce qu’entre potentiel mythologique, avalanche de scènes de sexe, incohérences à gogo et moments de lumière trop rares, on est clairement passés par toutes les cases du bingo du chaos romantico-divin.

Accrochez-vous, on part pour une descente aux Enfers en 4 tomes. Et spoiler : ce n’est pas Hadès le plus diabolique dans l’histoire.


Tome 1 – Une touche sombre et beaucoup de drama

Alors bon, j’adore la mythologie grecque, c’est mon petit péché mignon. Du coup, je suis toujours intriguée par les récits revisités, et j’ai apprécié l’écriture de ce premier tome. Cela dit, il faut clairement le lire en prenant de lonnnnnnngues distances avec le mythe original. À part la relation Hadès/Perséphone, faut pas s’attendre à un grand respect de la mythologie, hein.

On laissera passer le fait que Perséphone est censée cacher son identité… mais à la première occasion, elle crie haut et fort qu’elle est la déesse du Printemps. D’accord. Très logique. 

Par contre, la tension entre Hadès et Perséphone ? Torride. Franchement, pour un livre écrit à la 3e personne, c’est assez prenant. Et les paroles d’Hadès ? Envoutantes.
“Laisse moi extirper la noirceur qui est en toi, je t’aiderai à la façonner.”
My gooooooooood. Oui monsieur, parlez moi comme ça tous les jours.

Le gars veut la vénérer. Genre vraiment. Hadès ? Homme capable. Respect.

Parce qu’il faut le dire, il doit être trèèès amoureux pour supporter Perséphone, qui est... insupportable. (Oui, je l’ai dit.)
Un coup c’est oui, un coup c’était une erreur. Elle le critique dans ses articles, puis le chauffe juste après. Elle le déteste mais l’aime, elle doute, elle provoque, elle fuit, elle revient. Bref, un manège émotionnel à toute vitesse.

L’histoire reste centrée sur elle, son développement, la découverte de ses pouvoirs, la vérité autour d’Hadès et bien sûr leur relation (avec un soupçon de background mythologique par-ci par-là).

Pour un premier tome, franchement, ça passe. Ça fait le taf, c’est sympa, ça donne envie de voir jusqu’où ce cirque va aller. 


Tome 2 – La descente aux enfers… mais pas pour les bonnes raisons

J’ai annoté tous les passages où ça ken. Spoiler alert : j’ai vidé un surligneur.
Ce deuxième tome ? Une épreuve. Les seules annotations que j’ai aimées, c’était pour les phrases de Hadès, toujours fidèle à lui-même, homme capable, roi de mon cœur noirci. 

Mais alors Perséphone ?
Qu’elle prenne un aller simple pour les Enfers, sans retour. Elle n’écoute rien, elle agit toujours selon son bon vouloir d’égoïste, elle fout un bordel monstre, Hadès lui pardonne (comme le roi patient qu’il est), et elle ose se fâcher parce que “ils ne communiquent pas”. Meuf, TU ne communiques pas. Elle est insupportable, y a pas d’autres mots.

Et le pire ?
Le livre est un enchaînement quasi constant de scènes de Paf Paf (oui, j’ai plus d'autres mots non plus). À croire qu’ils ont confondu romance et porno à répétition.

Franchement, si on enlève les scènes de galipettes, le livre est divisé par deux. LITTÉRALEMENT.
Il n’y a aucun avancement dans l’histoire. Nada. J’aurais tellement aimé un peu plus de trame mythologique, un peu plus de fond… et BEAUCOUP moins de let’s do it again, baby toutes les trois pages.

Donc non. Ce tome ? C’est un grand NON.
Je garde Hadès, j’abandonne Perséphone dans la next page.


Tome 3 – Le retour du PAF PAF (encore)

Sérieusement.
Prenez le tome 2. Prenez le tome 3. Maintenant, réduisez d’un bon x3 les scènes de sexe… et là, BOUM ! Vous avez un seul tome qui aurait pu (enfin) avancer l’histoire. On aurait eu une belle trilogie en gardant le tome 4 comme final. Mais non. Faut croire qu’il fallait remplir des pages, alors on a opté pour le combo : drama inutile + câlins toutes les deux pages.

Et pourtant, y’avait un potentiel. Une vraie matière mythologique à exploiter, des enjeux, des révélations possibles. Mais tout est complètement étouffé par le nombre PHÉNOMÉNAL de scènes de cul. Alors attention, je ne suis pas contre un peu de passion (bien au contraire) mais là… c’est overdose. C’est plus torride, c’est épuisant. On s’ennuie.

Une scène ? Encore.
Une autre ? Allez.
Encore une ? J’ai reposé le livre et prié pour que Hadès se barre avec une autre déesse.

Donc bon, encore une fois, c’est un non. Un grand non. Un “je soupire en tournant les pages” non.


Tome 4 – Lueur d’espoir... et puis déception.

Il était temps que ça bouge.
J’ai vraiment apprécié le thème de la séparation des deux âmes sœurs. ENFIN une dynamique un peu différente. Et puis, voir Perséphone devoir sauver Hadès pour une fois ? Franchement, respect. On a même eu droit à un geste un peu intelligent de sa part. Bon, elle l’a pas fait toute seule, faut pas trop en demander non plus, mais au moins on a eu autre chose que des scènes de jambe en l’air.

Ah oui, non, attendez. On n’a pas échappé aux rêves érotiques entre eux pendant leur séparation ET pendant leurs retrouvailles. Fallait pas rêver non plus hein. Ils peuvent pas respirer sans se chauffer, c’est visiblement au contrat.

Mais j’avais espoir.
Avec tout ce qu’on apprend via Thésée et Dionysos, j’étais là en mode “oh ça y est, on tient un arc narratif solide !” J’ai cru que le sauvetage de Méduse allait être le déclencheur d’une vraie fin épique, un rôle clé dans la guerre… et bah NON.
Méduse ? Sauvée vite fait, merci bonsoir. Pas compris à quoi servait ce passage d'ailleurs ?
Et pendant ce temps, Ariadne ? Se fait agresser contre son consentement par Thésée. Et là… pourquoi ? À quoi ça sert ? Ce passage m’a laissée en colère, confuse, et surtout, sans aucune réponse.

Il y a des incohérences partout, des moments inutiles, et une fin... bâclée. Genre vraiment.
On nous sort un miracle sorti de nulle part, aucune vraie explication, tout se règle comme par magie. Clap clap. On ferme le rideau.

Ce tome avait les cartes en main pour relever le niveau… et il a tout mélangé avant de balancer le paquet dans le feu. 


Bilan de la quadrilogie – Quand le potentiel se perd dans les draps 

Bon.
Soyons clairs : cette quadrilogie aurait pu largement tenir en une trilogie, voire même un bon gros duologie + épilogue, si on avait eu le bon goût de supprimer 80 % des scènes de sexe dans les tomes 2 & 3. On aurait gardé la guerre pour le tome 3, et basta.

Le développement de Perséphone ? Intéressant uniquement dans le tome 4. Le reste du temps, c’est une héroïne incohérente. Le tome 1 est déjà pas évident à encaisser, mais je me suis dit “ok, elle est jeune, elle va grandir”. Spoiler : elle grandit dans le tome 4. Avant ça ? Un enfer. Littéralement.

Et parlons des incohérences… Elle est censée cacher son identité mais elle la balance comme une punchline à chaque réunion divine. Genre :
“Attention, faut pas que les dieux sachent qui je suis !”
“Bonjour, je suis Perséphone, déesse du Printemps, enchantée, bisous ”

Les points de vue de Thésée et Dionysos ? Inutiles. On est là pour Hadès et Perséphone, pas pour un spin-off inséré au forceps. Surtout en narration à la troisième personne, ça n’apporte RIEN à l’histoire. On survole tout, on s’attache à personne, c’est creux.

Et franchement… il y avait du potentiel. Une vraie vibe sombre, une revisite de mythe prometteuse, un univers qui aurait pu briller.
Mais tout a été sacrifié sur l’autel du smut à volonté. Et attention, j’ai rien contre un bon passage spicy hein. Mais là ? C'est trop. Et quand c'est trop, c’est TROPICO.
J’ai littéralement usé tous mes marqueurs roses à force d’annoter les scènes de cul. J’en ai compté plus que de répliques sensées, c’est dire. Ça n’arrête pas.
RARARA. (Oui, même les onomatopées sont fatiguées.)

Mais dans l’ensemble ?
J’ai souffert pour terminer. Et pas comme dans un bon slow-burn hein. Là, c’était le genre de souffrance où tu regardes combien de pages il reste à chaque chapitre.


Note Finale : 2/5

et je suis généreuse.

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